Longtemps resté dans l’ombre du Lac du Der, proche, qui attire les masses touristiques, l’étang de La Horre n’était jusqu’à récemment que très peu fréquenté. Mais il semble que le bouche-à-oreille commence à faire son effet car la fréquentation du site est en augmentation.
Cette non-fréquentation du site lui était bénéfique, puisqu’avec les visiteurs arrivent aussi les dérangements des oiseaux. Même en restant sur la partie accessible au public, chaque visiteur qui passe représente un dérangement en puissance, en particulier quand les niveaux d’eau sont bas. En effet, les oiseaux se posent alors souvent sur les vasières qui sont proches des pontons d’observations le long du sentier qui longe le bassin sud. A tel point que chaque visiteur arrivant sur un de ces pontons risque de les faire envoler.
Afin de préserver l’accessibilité du site malgré le nombre croissant de visiteurs, tout en préservant la quiétude des oiseaux, il était donc nécessaire de faire en sorte que les oiseaux ne soient plus dérangés par les usagers. Il a donc été décidé de créer des palissades d’observations sur le front des pontons d’observation ainsi que sur la digue centrale.
Ces structures ont été construites en régie, par deux bénévoles et le conservateur de la réserve. Elles se veulent avant tout un outil servant à préserver la quiétude des oiseaux, tout en permettant à chacun de pouvoir les observer, à distance, sans être vu.
Ces structures sont conçues de manière à être le plus pratiques pour un plus grand nombre d’usagers, mais forcément certains les trouveront mal adaptées, difficiles d’utilisation, et regretteront le temps où il n’y avait rien. Aucun observatoire n’est optimal, malheureusement. Si les structures rendent pour certains les observations plus compliquées, moins confortables, nous tenons à rappeler une fois encore qu’elles ont été installées pour préserver la quiétude du site et des oiseaux, qui passent dans une réserve naturelle nationale avant le confort des usagers. Merci donc de votre compréhension !
Aussi, observer sans être vu permet parfois de voir les oiseaux de plus près, ou d’observer des comportements que les oiseaux n’ont pas quand ils se sentent observés par l’Homme !
Bonnes observations à toutes et tous !
De nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants fréquentent annuellement ou régulièrement l’étang de La Horre. Mais la réserve attire aussi un nombre considérable d’espèces rares voire exceptionnelles en Champagne-Ardenne !
Le 09 juillet 2025, une nouvelle espèce vient s’ajouter au palmarès de la réserve : le labbe parasite. Un individu immature en déplacement a été photographié par un habitué du site en vol au-dessus du bassin sud.
On les voit passer en ce moment en grands vols en forme de V, direction nord-ouest, les grues cendrées repartent progressivement vers leurs quartiers d’été. C’est le moment de dresser le bilan de la saison 2024-2025 de migration et d’hivernage des grues à l’étang de la Horre.
