Le 18/10/2025, deux premiers cadavres de grues cendrées étaient observés sur la RNN de l’étang de la Horre. En parallèle de ces observations, des mauvaises nouvelles arrivaient d’Allemagne, et du lac du Der.
24 Novembre 2025
Messieurs Bruno et Laurent Fauvel, bénévoles très investis dans la gestion et les suivis scientifiques de la réserve de l’Etang de la Horre, y ont mené entre 2023 et 2025 un inventaire des "gros arbres". Un grand merci à eux deux !
Ils ont rédigé un texte présentant des résultats préliminaires que je synthétise ici : sur 39 ha, ils ont dénombré 1656 "gros arbres », soit 42 par hectare, ce qui est très élevé !
Quelles sont les surfaces inventoriées ? : les Boisements de la RNN, en excluant le « Bois du Jac », la parcelle qui sépare l’Etang de La Horre de l'Etang Neuf.
Un "Gros arbre" est un arbre de plus de 60 cm de diamètre pour les chênes pédonculés, ou de plus de 50 cm pour les autres espèces.
Habituellement les forestiers comptabilisent tous les arbres à partir de 50 cm de diamètre, pour toutes les essences, mais ça aurait démultiplié le nombre de chênes à inventorier (ils sont nombreux sur la RNN), et donc le temps de travail. Il a donc été choisi d'exclure les "plus petits gros chênes".
Les gros arbres sont en grande majorité des chênes pédonculés, les plus grands atteignant 120 cm de diamètre. Ces géants ont un port suggérant un milieu plus ouvert du temps de leur jeunesse : les premières grosses branches sont basses et étalées. Ces boisements n'ont pas été exploités depuis 40 ans au moins (on n’en sait pas plus par manque d'archivage des anciens propriétaires). Ils ont vocation à rester en libre évolution (pas d’exploitation) tant que la réserve existe ! Ceci permettra d’avoir, dans un futur peut-être pas si lointain, ce qu’on appelle une « vieille forêt » dans la réserve, avec tous les cortèges faunistiques et floristiques hyper-spécialisés, qui dépendent de ces milieux.
La suite ? Sur le court terme, une comparaison entre ces secteurs boisés et le bois du Jac sera faite. Le Bois du Jac, avait également été inventorié, en 2017, mais avec une méthode différente. Aussi, il est en théorie encore exploitable par ses propriétaires (l’entreprise Scieries Ardennaises) et sa dernière exploitation est plus récente (début des années 2000). Des comparaisons avec d’autres massifs forestiers pourraient également être faites.
Sur le long terme, cet inventaire sera renouvelé (dans une vingtaine d’années ?) et les résultats seront comparés, ce qui nous permettra de suivre l’évolution du nombre de « gros arbres » sur la réserve.
